Les zones côtières sont sous l'influence des rejets des espaces urbains de proximité, lors d'épisodes pluvieux. Une approche pluridisciplinaire qui combine hydrologie et sociologie, s'avère indispensable pour prendre en compte les stratégies de gestion de l'espace urbain dans la modélisation physique des rejets de temps de pluie. Des entretiens semi-directifs ont été réalisés sur le territoire de Montpellier, auprès d’interlocuteurs choisis pour être représentatifs des acteurs locaux de la gestion de l’eau (élus, services techniques, services de l’état, associations, scientifiques), suivis d'un focus groupe. Les 24 entretiens ont été orientées vers la perception et les représentations de la pollution engendrée par les eaux pluviales urbaines et l'intérêt des mesures de désimperméabilisation du milieu urbain. Ils visaient à comprendre comment les acteurs locaux s’emparent de ces questions et à mesurer l’acceptation du recours aux techniques alternatives d'aménagement de l'espace urbain. La persistance de pratiques techniques lourdes -bassin de retenue- face à des pratiques douces -jardin de pluie- a été mise en évidence et comparées aux pratiques développées sur d’autres territoires. Les effets de cultures locales ou d’idées reçues ont été identifiés : la question de la qualité des eaux pluviales lors de tous les épisodes pluvieux émerge difficilement face au risque d’inondation dû au climat méditerranéen. Les entretiens plus ciblés et le groupe de discussion ont permis de mettre en évidence les blocages à la mise en place des techniques alternatives dans la zone urbaine de Montpellier. Les résultats ont permis de proposer quelques scénarii de gestion des eaux de ruissellement pluvial très classiques : mise en place de revêtements perméables sur les surfaces de type voies de circulation ou connexion des ruissellements des toitures vers des zones perméables.