Une série de modèles analogiques de subduction d’une plaque océanique sous une plaque continentale ont été reproduits à l’échelle du laboratoire, afin de mieux comprendre les relations entre phénomènes profonds se produisant lors de la subduction d’une dorsale, et la réponse associée en surface. Ces modèles ont été réalisés au sein du laboratoire de modélisation analogique de l’Univ. Rennes 1. Dans ces modèles, l’épaisseur de la plaque océanique augmente en direction de la fosse (plaque en forme de biseau), afin de simuler la variation d’épaisseur de la plaque depuis la dorsale jusqu’à la fosse où elle rentre en subduction. L’objectif de ces expériences est d’observer l’effet de la subduction d’une plaque océanique de plus en plus jeune, et finalement de la subduction d’une dorsale, sur la géométrie de la subduction et la dynamique du système. Un exemple de subduction de dorsale peut être observé actuellement dans les Andes Australes, en Patagonie, où la dorsale du Chili plonge sous le continent sud-américain vers 47S. L’objectif de ce travail est de comprendre l’effet de la subduction de cette dorsale sur la dynamique de la plaque continentale. Plusieurs paramètres (vitesse de convergence, largeur et forme de la plaque plongeante...) ont été testés afin de modéliser leur impact sur la subduction, sur l’évolution du pendage et sur les déformations de la plaque continentale.